Sud – Kivu : Caucus des femmes appelle les partis politiques au respect de l’article 13 de la loi électorale pour les législatives provinciales et locales

Les responsables des partis politiques au Sud Kivu sont appelés à accompagner les femmes candidates aux élections générales en RDC à partir de décembre 2023 en les alignant massivement aux listes électorales.

Ceci est l’une des recommandations assorties de la Table ronde sur le suivi des mécanismes d’accompagnement et d’alignement des femmes sur les listes électorales.

Au cours de cette activité organisée le mardi 15 août 2023 à Nard Hôtel de Nguba sous la facilitation de la Commission électorale nationale Indépendante, CENI, il a été demandé aux fédéraux des partis politiques de respecter l’article 13 de la loi électorale s’agissant de l’alignement d’au moins 50 % de femmes pour être exemptés de la caution électorale.

Cet appel figure parmi les engagements pris par les responsables des partis politiques en octobre 2022, mais qui n’a pas été totalement mis en application.

Selon Solange Lwashiga, secrétaire exécutive du Caucus des femmes, les fédéraux des partis politiques s’étaient engagés également à faire participer les femmes dans les réunions stratégiques sur le processus électoral, ainsi que les accompagner dans la constitution de leurs dossiers de candidature à déposer à la ceni.

Le constat est amer par le fait que la plupart des partis politiques n’ont pas respecté leurs engagements, croit savoir notre source.

« Il n’est jamais tard pour mieux faire et pour mieux faire on ne doit pas pointer du doigt les femmes parce que la promotion des ambitions politiques relève du fonctionnement effectif d’un parti politique qui doit savoir qu’après cinq ans il y aura les élections et à la fin de l’échéance électorale, les partis politiques doivent se préparer, à mobiliser les pillions politiques, les femmes et les hommes capables d’affronter les élections prochaines… nous sommes à l’étape du dépôt des candidatures aux législatives provinciales, il y a moyen de rectifier les tires… Â», ajoute Solange Lwashiga.

Pour rappel, seuls 17 % de candidatures des femmes ont été retenues à la députation nationale contre 83 % d’hommes, un score jugé faible au regard de la forte mobilisation, sensibilisation et conscientisation menées actuellement par des organisations des droits des femmes.

« Si au niveau provincial on ne parvient pas à relever les défis de manière très visible, il y a le niveau local, et donc je demande aux partis politiques de tirer des leçons et de lire ok au niveau national nous avons mal joué, au niveau provincial comme on n’a pas encore fini qu’est-ce que nous pouvons faire pour améliorer et au niveau local qu’est-ce que nous pouvons encore faire pour que cette fois ci qu’il y ait beaucoup de femmes alignées sur les listes électorales Â», renchérit Lwashiga.

Cette table ronde a réuni plusieurs partis politiques en province, notamment le parti présidentiel l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social qui dit avoir aligné cinq candidats aux législatives nationales parmi lesquels figurent deux femmes et trois hommes.

A en croire le président de la Ligue des jeunes de l’UDPS Tshisekedi/Fédération de Bukavu, l’UDPS se veut un parti genré en ce sens qu’il s’engage à prôner l’égalité de chances entre l’homme et la femme.

« A l’UDPS nous misons sur l’égalité des chances entre homme et femme, d’ailleurs au sein de nos structures il existe la commission paritaire homme-femme qui travaille pour la promotion des droits des femmes au sein de notre parti, malgré les défis… Â», déclare Shamavu Augustin.

La Table ronde s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir la participation politique des femmes et la mobilisation communautaire en faveur de l’égalité de genre dans la province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo Â» mis en Å“uvre grâce à l’appui financier de l’organisation suédoise Kvinna till kvinna.

Elysée Muzalia