Sud kivu : Des autorités, journalistes et acteurs de la société civile s’engagent à lutter contre des accusations de sorcellerie des femmes
Des autorités politico-civiles et militaires, des leaders religieux, des défenseurs des droits humains s’engagent à combattre des accusations de sorcellerie contre les femmes. Ces derniers viennent de faire cet engagement à l’issue d’une table ronde organisée par l’Association des femmes des médias, AFEM avec l’Appui technique d’Internews, le 07 décembre 2021, dans le cadre de son programme Media Sector Development Activity MSDA, qui a fait état de 335 cas d’accusation de sorcellerie des femmes depuis janvier 2021 à aujourd’hui.
Tenue dans la ville de Bukavu, en marge des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles basées sur le genre, cette table ronde a permis aussi d’identifier des causes et conséquences de ces accusations.
Parmi les conséquences du côté des victimes, les participants ont signalé le rejet social, la stigmatisation, la rupture familiale, la torture physique, la destruction familiale, la déconsidération sociale, la présence des enfants de la rue suite aux ruptures familiales, …
Engagements des participants
Les autorités provinciales et services de sécurité s’engagent de nouveau à : prendre des mesures afin de sécuriser les victimes des accusations de sorcellerie, sensibiliser les couches sociales au respect des droits humains,…
Ces dernières promettent aussi d’arrêter les présumés auteurs des enlèvements liés aux accusations de sorcellerie et de fermer les chambres des prières et maisons d’invocation qui versent dans les dérives liées aux accusations de sorcellerie.
De leur côté, les députés provinciaux ont promis encore de faire le suivi de la mise en application des Edits votés au niveau de l’Assemblée provinciale, notamment celui sur la justice populaire.
De leur côté, des autorités coutumières s’engager de nouveau à interdire les pratiques de sorcellerie et protéger les victimes d’accusation de sorcellerie.
Et des professionnels des médias pour leur part, ont promis de produire plus d’émissions et outils de communication pour sensibiliser les communautés sur les conséquences d’accusation de sorcellerie des femmes.
Et les membres des groupes d’alerte précoce installés dans différents territoires, et qui documentent des cas d’accusation de sorcellerie promettent d’identifier les auteurs d’accusation de sorcellerie des femmes.
Recommandations
Des participants recommandent à l’Association des femmes des médias, AFEM d’installer des groupes d’alerte précoce dans tous les territoires de la province du Sud kivu.
A l’Etat, ils ont demandé la création d’emploi et la fermeture des chambres de prière qui accentuent ce phénomène d’accusation de sorcellerie des femmes.
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