Sud kivu : AFEM fait état de 335 cas d’accusations sorcières des femmes, Janvier 2021 à aujourd’hui

Le phénomène « Femme accusée d’être sorcière » prend de plus en plus de l’ampleur en province Sud Kivu et fait beaucoup des victimes innocentes.  Depuis le début de l’année 2021, AFEM a documenté  335 cas d’accusations sorcières parmi lesquelles 30 femmes brulées vives. Le groupement de Kalonge vient en tête avec 8 femmes tuées, et d’autres coins elles sont enlevées.         Face à ces violations  des droits humains, l’Association des Femmes des Médias, AFEM avec l’Appui technique d’Internews dans le cadre de son programme Media Sector Development Activity MSDA organise une table ronde, le 07 décembre, sur ce problème afin de proposer des solutions.

Dans sa suite de documentation, cette association fait état à Sange  avec 6 cas, 5 femmes tuées à Ciherano en territoire de Kabare, 3 cas à Minova, 2 à Nyangezi, 2cas à Uvira 1 à Luchiga, 1 à Bukavu, 1 femme tuée à Idjwui dans le groupement de Mugote.

Ce mois d’octobre 2021, 5 femmes viennent d’être tuées car accusées d’être sorcières, une situation qui renforce l’insécurité des plusieurs femmes dans les territoires du Sud Kivu.

Pendant la Période d’avril à juillet 2021 ,305femmes ont été malmenées, blessées, chassées de leurs villages et leurs cases incendiées. .

Le Groupe d’Alerte Précoce d’AFEM fait aussi état de 204 femmes inquiétées à Kalonge, 39 à Lemera,15 à Kamituga ,10 à Lemera, 4 à Nyabibwe,4 à Sange,4 à Luvungi, 3 à Bukavu dans le quartier Panzi,2 à Ciherano,

Il signale aussi 10 femmes accusées d’être sorcières ont été enlevées : 4 à Idjwi par des personnes non autrement identifiées, A Kalehe 4 autres femmes emportées dans la brousse par la milice Raiya Mutomboki, 1 femme à Sange et une autre à Lemera.

Cette table ronde vient après l’organisation de deux ateliers de plaidoyer sur cette problématique, mars et juillet, dans la ville de Bukavu, qui ont aboutis par des engagements des différents acteurs pour combattre des accusations sorcières des femmes.