Sud-Kivu : ICJP partage son expérience sur la lutte contre les VSBG dans huit écoles de Bukavu et Kabare
L’Initiative congolaise pour la justice et la paix ICJP a tenu une réunion de partage d’expériences sur la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre VSBG.
C’est l’une des activités de son projet visant l’opérationnalisation des instruments pratiques relatifs à la lutte contre les violences dans huit écoles pilotes de Bukavu et Kabare, en prélude de la création de l’école des parents dans la province du Sud Kivu.
La réunion s’est tenue le jeudi 27 juillet 2023 à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo.
Une occasion pour ICJP de partager les avancées de ce projet avec d’autres partenaires travaillant dans le secteur de lutte contre les VSBG parmi eux AFEM, GIZ et Kivinna Till Kivinna.
Présents à cette réunion, les encadreurs des comités d’élèves sont revenus sur ces avancées et citent notamment la bonne collaboration entre les enseignants et les élèves, la dénonciation des cas des violences pour ne citer que celles-là . Ces derniers s’engagent à intégrer des articles de lutte contre les VSBG dans les règlements d’ordre intérieurs dans leurs écoles.
L’un d’eux, AKSANTI BUTOLYA Alexandre enseignant et encadreur du comité de surveillance de lutte contre les VSBG en milieu scolaire à l’institut BWIREMBE, ce projet a été une réussite pour son institution au point que les élèves se sentent considérés.
« Nous-mêmes, on a tiré profit de ce projet, on a pris connaissance des formes des violences sexuelles et basées sur le genre. C’est depuis 2011 que je suis dans cette école, et c’est seulement en cette année de mise en œuvre de ce projet que nous n’avons pas enregistré des cas de grossesse précoce et mariage précoce. »
A lui d’ajouter ; « Autre succès ; les enfants n’ont plus peur de s’exprimer, ils le font via la boite à suggestion, elle constitue pour eux un précieux moyen de s’exprimer. Les enseignants et chefs d’établissements ont finalement compris qu’il y a eu une organisation qui a un vigilant sur leur manière de traiter les élèves. Nombreux ne recourent plus au fouet comme moyen de sanctionner les enfants. Je tais les noms de nos collègues qui ont été auteurs de violence et grâce à ce projet, leur dossier est au tribunal»
Pour sa part Raphaël WAKENGE coordonnateur de ICJP souligne que ce projet avait différentes activités qui a commencé par l’installation des instruments de lutte contre les violences en milieux scolaires.
«Nous avons installé les pancartes avec des messages de sensibilisation dans les écoles, le placement des boites à suggestion, l’installation dans chaque école du comité d’élèves de surveillance et de lutte contre les violences avec la tenue des réunions mensuelles régulières. Apres avoir évalué toutes les activités prévues pour la première phase, nous avons organisé au sein de ces écoles, des rencontres face à face avec les enseignants , élèves, gestionnaires d’écoles ainsi que les représentants des différents comités des parents pour faire une analyse critique des règlements d’ordre intérieur des écoles en ce qui concerne la prise en compte des réalités sur les violences sexuelles.»
Ce projet financé par MISEREOR est mis en œuvre depuis Août 2022 dans huit écoles pilotes de Bukavu et Kabare dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo, précise Raphaël WAKENGE.
Alice W’IRAGI
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