Sud – Kivu : La communauté de Kalehe déterminée à s’approprier la lutte contre les messages de haine en période électorale

Au total, 20 participants dont les acteurs de la société civile, les responsables des jeunes, et les personnes vulnérables d’ihusi dans le territoire de kalehe s’engagent à récolter les rumeurs, fausses informations, messages de haine et désinformation afin de contribuer à la cohabitation pacifique dans leur territoire.

Ces engagements ont été pris lors de la clôture de la formation organisée par l’Association des Femmes de Médias, AFEM dans le cadre du projet d’alerte précoce pour la collecte des données/rumeurs au profit de la prévention et la lutte contre les discours de haine, les fausses nouvelles, la désinformation à travers les médias et la sensibilisation communautaire au Sud – Kivu.

Durant cette formation, les participants ont été outillé sur les méthodes et moyen de collecte des données, rumeurs et discours de haine qui circulent dans leur communauté et qui est source de tribalisme et l’intolérance.

Pour le formateur et animateur de AFEM Cikuru Mihigo, cette activité a permis aux participants d’acquérir les notions nécessaires de lutte contre les messages de haine et rumeur ainsi que différents canaux utilisés pour collecter les fausses informations.

Il ajoute que la connaissance des participants a été renforcée pour différencier une rumeur d’une fausse information et les discours de haine, désinformation et mésinformation qui circulent dans la communauté et sur les réseaux sociaux.  

Pour chaque rumeur et fausse information identifiée et collectée par les acteurs formés, les experts dans le domaine seront contactés afin de donner la bonne information à la population à travers les émissions radio, dissémination à travers les groupes WhatsApp et dialogue communautaire. Cela dans le but de préserver la paix et lutter contre le tribalisme.

De leur côté, les participants ont fait savoir que ce projet est important dans leur milieu au vue des problèmes qu’ils traversent surtout pendant cette période électorale où des faux messages circulent et entravent la cohésion sociale entre les habitants.

Tout en remerciant AFEM et son partenaire PNUD pour cette formation, les participants ont fait savoir que c’est pour eux une opportunité de contribuer à une société sans violence.

L’un d’eux et président des jeunes de la paroisse catholique de Kalehe, Libaku Nyamakana renseigne que le territoire de Kalehe fait face à plusieurs rumeurs et promesses, une situation qui met en danger la cohabitation entre les membres de la communauté.

« Actuellement, le territoire de Kalehe accueille la population de tout bord, les acteurs politiques comme les organisations. Je me sentirais fière de collecter de manière régulière les rumeurs qui circulent dans ma communauté ou sur les médias sociaux et les partager au partenaire. A chaque fois qu’il y aura une bonne information par rapport aux rumeurs collectées, je ferais un partage dans différents groupe pour aider mes pairs d’accéder à la bonne information Â». Ajoute Libaku Nyamakana

Ce participant motive son engagement en disant que pendant cette période où le pays se retrouve en période des élections, les jeunes sont plus manipulés et se font plonger dans des conflits des acteurs politiques, une situation qui laisse à son passage plusieurs victimes.

Rédaction