Sud Kivu : L’accès de la fille à l’éducation reste un problème
L’accès de la jeune fille à l’éducation demeure un problème qui bloque son épanouissement et sa participation au développement socio-économique de la province, malgré ses capacités et potentialités. Plusieurs d’entre elles sont confrontées à des situations qui les empêchent de compétir au même titre que le garçon et d’émerger au sein de la société. Certaines abandonnent soit par manque des frais, la mauvaise socialisation, le désintéressement des parents aux études de la fille, faible implication de l’Etat,….
Dans certaines familles surtout dans les territoires, les filles sont élevées avec une mentalité qui leur fait penser qu’elles sont faites uniquement pour le mariage et non les études. Et celles qui étudient ont difficile à aller au-delà du diplôme de fin d’études secondaires.
Dans d’autres familles, certaines jeunes filles sont exploitées par leurs parents dans les travaux des champs et dans le petit commerce jusqu’à dépasser le niveau de faire l’école normale. A l’âge adulte ces filles se retrouvent complexées, elles ont honte de s’orienter dans les petits métiers et se sentent obligées de se marier à des hommes même pas de leur choix.
A cela j’ajoute le problème de scolarisation des enfants qui poussent à certaines familles moins nanties à prioriser les garçons au détriment des jeunes filles.
La présidente ad intérim du bureau de coordination de la société civile au Sud-Kivu, Marie Migani dénonce cet état de chose qui selon elle s’explique par la pauvreté dans certaines familles .
Et de son côté, l’animateur au sein du groupe Jérémie, Moreau Tubibu, estime que la non scolarité de la fille peut causer chez elle, un sentiment de discrimination, de rejet, de stress et bien d’autres conséquences.
« La situation est encore pire pour une femme qui n’a pas suivi un cursus scolaire normal car elle sera toujours dépendante et éprouvera des difficultés d’émerger financièrement » signale Moreau Tubibu
Certains observateurs pensent que le gouvernement congolais tant au niveau national que provincial devrait s’impliquer favorablement dans l’éducation des jeunes filles, car dit on, éduquer une femme c’est éduquer toute une nation.
Implication du gouvernement et acteurs de la société civile dans l’éducation de la fille
Pour relever le défi de l’éducation de la fille, le ministre provincial du genre et famille, Cosmos Kusimwa Bishisha fait savoir que leur bureau sensibilise les parents de privilégier la scolarisation de tous les enfants en famille sans discrimination du sexe.
Pour lui, son ministère prêche l’égalité entre l’homme et la femme pour combattre cette discrimination à l’égard de la jeune fille.
« Moi, je recommande aux parents de privilégier l’éducation de la fille au même titre que le garçon. Autant la fille peut apporter le développement à sa communauté au tant le garçon. Nous continuons à notre niveau à sensibiliser toutes les couches de la population sur le bénéfice de la scolarité de la fille » confie Cosmos Kusimwa
De son côté, la Présidente de la fondation Pélagie Muhigirwa, FPM Caddy Adzuba fait savoir que leur structure procède actuellement à la recherche des enfants filles et garçons pour appuyer gratuitement leur scolarité.
« Au niveau de notre fondation, nous avons créé une école pour relever notamment le défi de l’éducation de la fille, des enfants en général. Nous apprenons aux filles dès le bas-âge l’importance de l’éducation, l’auto prise en charge ainsi que les droits de la femme » confie Caddy Adzuba
Caddy Azuba invite toutes les parties prenantes, notamment les parents, des enseignants et le Gouvernement, à s’impliquer pour une société égalitaire où les hommes et les femmes jouissent équitablement de leurs droits.
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