Sud-Kivu : Le caucus des femmes congolaises pour la paix demande la prise en compte du genre dans le secteur minier en RDC 

Posté par  Anselme KANGETA   à  ,      8 mois ago     220 Views     Laisser vos impressions  

Le caucus des femmes exige que le code minier tienne compte des droits des femmes et du genre dans les activités minières au Sud-Kivu. Cette demande est assortie de l’atelier de présentation des résultats de l’enquête réalisée par cette structure de la société civile au Sud-Kivu. La cérémonie de présentation s’est tenue à Bukavu durant deux jours à et s’est clôturée le mercredi 27 mars 2024.

Cette étude effectuée dans les sites miniers de nyabibwe dans le territoire de Kalehe, à Luhihi dans le territoire de Kabare et à Kamituga dans le territoire de Mwenga prouve que les femmes sont victimes des violences basées sur le genre dans les sites et puis d’or au Sud-Kivu.

Plusieurs d’entre-elles ne sont pas rémunérées conformément aux activités qu’elles réalisent dans les sites miniers et d’autres sont interdites d’accéder aux activités minières parce que leurs présence est considérée comme une malédiction.

Les mêmes résultats renseignent que plusieurs femmes enceintes échappent à la vigilance des responsables des sites et se retrouvent dans les puits d’or pourtant un endroit dangereux pour leur santé et celui du fœtus.

A en croire Solange Lwasgiga, secrétaire exécutive du caucus des femmes,  les femmes sont discriminées dans les sites miniers où  se fait l’exploitation artisanale au Sud-Kivu. Ces femmes réalisent les travaux lourds qui les prédisposent à des maladies infectieuses.

Solange Lwashiga regrette que leurs besoins sexo spécifiques ne soient pas pris en compte par les responsables des puits d’or.

« â€¦ l’aspect légal est d’une importance capitale. Tout secteur pour qu’il fonctionne normalement doit tenir compte des besoins des uns et des autres. Pour ce qui est des femmes, cela doit être inscrit dans le code minier pour qu’il soit plus explicite sur les besoins particuliers des femmes. Il faut que l’on crée un environnement favorable pour la femme dans les mines. Qu’il y ait des textes qui précisent sur la rémunération des tâches que réalisent les femmes dans  la chaine de production minières  pour mettre fin à l’exploitation économique de celles-ci… Â» A-t-elle conclut.

Pour sa part Mweze Musole Pascal, policier et chef de bureau logistique à la police de mines et hydrocarbures escadron de Bukavu, le code minier interdit seulement aux femmes enceintes et aux enfants de ne pas accéder au site minier. Les efforts sont fournis par son service à travers les activités de sensibilisation auprès des différentes coopératives pour que ces dernières informent leurs membres sur ce que dit la loi.

« â€¦C’est par exemple au site de Kalimbi à Nyabibwe dans le territoire de Kalehe, si vous visitez le site vous allez trouver qu’il n’y a pas des femmes enceintes et des enfants dans toutes les étapes de la production minière. Cependant nous avons l’impression que les responsables des coopératives n’ont  pas encore maitrisé la loi qui règlemente les activités minières en RDC. D’où la raison qui justifie certains dérapages… Â» a-t-il justifié

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de la promotion du genre dans la gouvernance des ressources naturelles en République Démocratique du Congo. Il est mis en œuvre par le caucus des femmes congolaises du Sud-Kivu pour la paix avec l’appui financier de Fonds des Droits Humains Mondiaux.

Elle a connu la participation des responsables et membres des coopératives minières, les services de mines au Sud-Kivu, les propriétaires des puits d’or, les services du genre en province et les femmes concasseuses dans certains sites miniers.

L’Auditorium de la femme du Sud-Kivu à Labotte a servi de cadre pour ces assises.

Gloire KOKO

Cliquez ici Pour Partager.

A propos  

No Comments

No comments yet. You should be kind and add one!

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.