Sud Kivu : le PNUD et la SPR lancent le Programme de reconnaissance des mérites en matière de l’égalité de genre
Le Programme de reconnaissance des mérites en matière de l’égalité de genre est officiellement lancé dans la province du Sud Kivu, le mercredi 10 janvier 2024 au cours d’un atelier organisé au Centre Spirituel Amani à Muhumba dans la ville de Bukavu. Ce programme financé par le PNUD sera exécuté par la Synergie des Femmes pour la Paix et la Réconciliation des Peuples des Grands lacs d’Afrique « SPR », jouant le rôle de mentor auprès de l’Association des Femmes des Médias, AFEM, comme organisation « mentorée ».
Selon la secrétaire exécutive de la SPR, Yvette Mushigo, le programme de reconnaissance de mérites vise le renforcement des connaissances et les capacités de AFEM pour faire progresser l’égalité genre et les droits des femmes.
La phase pilote du Programme permettra également de créer un réseau pour les échanges sur les pratiques aidant à avancer l’égalité de genre, ainsi qu’un partenariat solide avec les organisations de la société civile pour travailler sur la stabilisation.
« Après cet accompagnement de la SPR, l’Association des Femmes des Médias après avoir eu sa reconnaissance de mérite dans l’égalité de genre, jouera à son tour le rôle de mentor auprès de huit autres organisations mentorées dans 3 provinces ciblées, à savoir le Sud Kivu, Nord Kivu et Ituri », a-t-elle fait savoir.
Depuis 20 ans, AFEM intervient dans la promotion et la défense des droits des femmes par le renforcement des capacités, l’information de masse avec la stratégie média, mais aussi l’approche genre transformative et le plaidoyer en faveur de la promotion des droits des femmes.
« Notre engagement également c’est à travers la recherche comme stratégie. AFEM a mis en place un bureau de recherche stratégique et thématique sur le genre pour l’accompagnement des autres organisations de la société civile pour la certification genre. Nous avons mis en place des outils genre, des indicateurs genre et développé des modules de formations où nous accompagnons différents partenaires dans l’intégration de la dimension du genre. Nous avons mis en place d’autres indicateurs genre pour travailler d’abord à l’interne pour qu’à notre niveau nous puissions nous assurer que l’équilibre et l’équité de genre est effectif aussi bien dans l’organisation que dans le programme », renchérit Julienne Baseke, coordinatrice de AFEM.
Au cours de l’atelier de lancement officiel, il a été question de présenter le programme auprès des autorités, les représentants des organisations de la société civile et organisations humanitaires intervenant dans le domaine de la protection et promotion des droits des femmes et filles, ainsi que dans la thématique « Femme, paix et sécurité ».
Prenant part aux assises, la Cheffe de division du genre souligne l’engagement de son service dans l’accompagnement de l’égalité de genre en faveur de la promotion des droits humains. Jacqueline Ngengele insiste sur les trois rôles qu’utilise sa Division pour la promotion de genre, à savoir le rôle normatif qui permet de définir et fixer les politiques comme principes et stratégies nécessaires à appliquer dans les différentes interventions en matière du genre, famille et enfant.
Quant au rôle incitatif, notre source précise que la Division du genre met en place des outils et moyens incitatifs nécessaires pour susciter les acteurs à l’initiative, l’exécution et à la participation aux actions visant la promotion de l’égalité des droits humains.
A en croire ses propos, la division du genre met aussi en place des moyens et outils durables pour stimuler la conscientisation et la participation de la communauté nationale, en veillant à l’application de tous les instruments juridiques qui promeuvent les droits humains en général, à travers la troisième mission de sensibilisation et plaidoyer.
Il sied de noter que depuis février 2023, le Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD a facilité un atelier sur la définition et validation participative de la méthodologie GES adaptée au contexte et aux organisations de la société civile de la RDC à travers le Pilier Stabilisation.
Objectif, favoriser l’amélioration des capacités des Organisations de la Société Civile à assurer une gestion et une planification sensible au genre tant au niveau stratégique, programmatique qu’opérationnel.
La mise en place d’un réseau des organisations spécialisées en matière de genre capables d’assurer à leur tour le renforcement des capacités des autres organisations et l’accroissement progressif du nombre d’acteurs ainsi que d’organisations dotés des connaissances et capacités requises pour promouvoir les politiques en matière de l’égalité des sexes dans le pays figurent aussi parmi les objectifs poursuivis.
Ce programme sera exécuté en deux phases dans 6 provinces de la RDC à savoir le Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika, Ituri, Kasaï et Kasaï Centrale.
D’après les organisateurs, la première phase est assise sur le renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile Mentors en mettant un accent sur le renforcement individualisé des 6 OSC présentant des capacités plus ou moins avancées en matière du genre, assurer le suivi du processus, évaluer le niveau des performances acquises avant la délivrance des actes de reconnaissance des mérites.
Tandis que la deuxième phase consiste au renforcement des capacités des 18 OSC identifiées à raison de 3 par province pilote, un suivi des experts de la méthodologie sera assuré et une évaluation du niveau de performance sera faite, ajoutent les mêmes sources.
Elysée Muzalia
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!