« Tulipe » des droits humains, une valeur ajoutée au combat de Julienne Baseke pour la lutte contre les VBG
Julienne Baseke, lauréate du prix « Tulipe » s’engage à redoubler d’effort pour hausser les voix des femmes et lutter contre les violences basées sur le genre dont les femmes et les jeunes filles demeurent victimes à l’Est de la République Démocratique du Congo. Cette région, théâtre des conflits depuis plusieurs années, reste confrontée à des pesanteurs culturelles qui bloquent la participation des femmes et amplifient les violences basées sur le genre.
Pour Julienne Baseke, il est inadmissible que les femmes soient les premières victimes de guerre et en même temps exclues de tables de négociation pour la consolidation de la paix.
« Nos voix sont ignorées et piétinées, nous ne voulons plus être des figurantes sur des tables de négociations, nous ne voulons pas que notre présence demeure une pire mascarade, nous réclamons notre droit de participer à constitution des tables de négociations, les accords de paix doivent intégrer les opinions, les besoins, les aspirations et les priorités des femmes », a-t-elle fait savoir.
Coordinatrice de l’Association des femmes des Médias, AFEM, une organisation qui milite pour les droits des femmes, la justice sociale et la paix, ainsi que la lutte contre les violences faites aux femmes, la lauréate est engagée dans la promotion de l’égalité de genre en assurant que les femmes et les hommes jouissent pleinement de leurs droits.
« Nous dénonçons ce soir le féminicide lié aux violences domestiques et aux accusations de sorcellerie à l’égard des femmes au Sud Kivu sous l’œil impuissant des autorités », d’après J Baseke.
Le nombre de cas de violences sexuelles et basées sur le genre reste préoccupant en RDC. Selon le ministère du genre, famille et enfant, en 2021, plus de 97 300 cas ont été rapportés contre 70 142 en 2020, soit une augmentation de plus de 38%, pendant qu’en 2022 et 2023, la situation est restée alarmante, poursuit notre source.
Pour réduire les cas de Violences basées sur le genre, AFEM que coordonne Julienne Baseke a installé un système de monitoring et d’alerte précoce des incidents de sécurité et de violences basées sur le genre sur l’étendue de la province du Sud Kivu.
Avec cette approche, AFEM accompagne les groupes des femmes et des jeunes à initier des dialogues de redevabilité sur l’amélioration de la gouvernance locale et des actions de plaidoyer pour la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Elysée Muzalia
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