Bukavu : Plus de 12.000.000 de dollars perdus à cause de la faillite de certaines coopératives, les victimes exigent l’intervention de la banque centrale

Posté par  Anselme KANGETA   à  ,      1 année ago     543 Views     Laisser vos impressions  

Les victimes du vol de l’argent dans différentes banques et coopératives d’épargne et des crédits dans la ville de Bukavu ont organisé un sit-in devant la banque centrale de Bukavu, mardi 31 octobre 2023. Il s’agit principalement des victimes de la COOPEC Imara qui exigent le remboursement de leur argent et épargne depuis 2013 lorsque cette institution de micro-finance est tombée en faillite.

A travers cette action citoyenne, les manifestants dénoncent le comportement de la banque centrale qui, selon eux avait promis 2 millions de dollar à la COOPEC Imara, ce qui n’est pas encore matérialisé.

De l’argent qui pouvait permettre la relance des activités de cette coopérative pour lui permettre par la suite de rembourser dans cinq ans les sommes exigées par les victimes.

Les manifestants regrettent que plus de 6 ans après, la promesse de la banque centrale n’a pas été tenue et les victimes continuent à croupir dans la misère.

« Des enfants sont chassés de l’école par manque d’argent, ce qui pousse des abandons scolaires dans les familles touchées par cette situation, d’autres ont adopté la thésaurisation, moyen de garder l’argent à la maison avec toutes les conséquences Â» déplore Janvier Mizo Kabare, président de la Ligue des Consommateurs des Services au Congo Kinshasa LICOSKI sud Kivu

Après plusieurs années, un comité de crise a été créé pour essayer de décanter la situation mais aucune solution favorable jusque-là.

Dans le cadre de la journée mondiale d’épargne, ces victimes ont voulu de nouveau faire entendre leur voix en rappelant la somme évaluée à 12.500.000 dollars américains qu’elles réclament auprès de la banque qui reste et demeure la garante de l’épargne publique.

A cette occasion, un mémorandum a été adressé à madame le gouverneur de la banque centrale du Congo pour lui faire part des problèmes que connaissent les victimes des faillites de ces entreprises.

Les conséquences sont nombreuses, des décès des membres de certaines familles touchés par le choc et des maladies cardiaques, certains foyers déchirés et des divorces en cascade.

Signalons que les victimes été accompagnées par le bureau urbain de la société civile.

Le mémorandum des manifestants ont été reçu par Christophe Ilunga, directeur provincial de la Banque Centrale du Congo, bureau du sud Kivu, qui s’est réservé de tout commentaire.

Eliane NAMEGABE

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