KAVUMU : « 31 cas des femmes tuées suite aux accusations sorcières », AFEM sensibilise des leaders sur la loi portant interdiction de la justice populaire

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       11 mois ago     280 Views     Laisser vos impressions  

Dans le cadre des seize jours d’activisme contre les *violences sexuelles et basées sur le genre, l’Association des Femmes des Médias, AFEM organise une conférence débat avec des leaders, â€¦Une rencontre sur la vulgarisation de *l’Edit interdisant le recours à la justice populaire au Sud-Kivu avec le soutien de l’organisation internationale INTERNEWS, le 09 Décembre 2023.

 Selon une enquête réalisée par AFEM, de 2021 jusqu’à ce jour, AFEM a documenté au moins 31  cas des femmes tuées dans les mêmes circonstances suite à la justice populaire, notamment à Sange, Luvungi, Ciherano, Nyangezi et Minova et 430 autres chassées de leurs villages  et condamnées à l’errance.

Face à cette recrudescence des cas d’accusations de sorcellerie des femmes qui conduisent au lynchage, aux tuéries ou d’autres formes de justice populaire, AFEM organise une série des rencontres avec des leaders, acteurs de la société civile pour sensibiliser sur ce problème.

Pour AFEM, ces *accusations de sorcellerie, ou justice populaire envers les femmes, est une nouvelle forme d’insécurité qui rend les femmes de plus en plus vulnérables car la sorcellerie est « féminisée Â». – Le groupement de Kalonge en territoire de Kalehe a un chiffre très élevé avec plus de 300 femmes accusées de sorcellerie- fait savoir cette structure de défense des droits de la femme.

Selon Sourire MUHIGIRWA, chargée des projets à cette structure, la vulgarisation de cet Edit portant recours à la justice populaire vise à contribuer à lutter contre les accusations sorcières  à l’égard des femmes en province du Sud-Kivu.

« Nous voulons via l’organisation de ces sensibilisations amener les leaders, acteurs de la société civile et membres du noyau club d’écoute à prendre connaissance de l’Edit portant interdiction de recours à la justice populaire. Bien plus, qu’ils prennent des engagements pour lutter contre la justice populaire dont les femmes et filles accusées de sorcellerie sont victimes en signant une déclaration conjointe ou un communiqué final à la fin de l’activité Â» confie Sourire MUHIGIRWA

Elle estime que l’engagement de ces participants va permettre de lutter ou de réduire des cas répertoriés dans la ville de Bukavu et dans les territoires  Uvira  (Sange, Luvungi), Kalehe, Walungu, Kabare (Miti-Murhesa), etc. où des femmes sont battues, torturées et d’autres ont été brûlées vives dans leurs maisons par des manifestants en colère les accusant d’être à la base d’un décès ou d’autres malheurs qui frappent leurs entourages.

Signalons que c’est depuis le 10 janvier 2014, que le Gouverneur de Province à l’époque Marcellin CISHAMBO avait promulgué l’Edit interdisant le recours à la justice populaire. (Edit n° 001/ 2014). Ce texte a été par la suite publié dans le bulletin officiel de la Province le 6 avril 2016 (page 17 et 18).

Déo CIKURU

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