RDC/Guerre M23: “J’ai attrapé le VIH SIDA pour 5.000 FC soit 1,8 $ afin de nourrir mes enfants.”témoignage d’une femme déplacée de guerre cantonnée à Buhimba

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 semaines ago     634 Views     Laisser vos impressions  

Mère de quatre enfants, Mwamini (nom d’emprunt) a perdu son mari, tué par les rebelles du M23 en territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Fuyant la guerre, elle se retrouve avec ses quatre enfants dans un camps de déplacés de guerre à Buhimba, une des zones périphériques de la ville de Goma.

Pour nourrir ses enfants, Mwamini a accepté une somme de cinq mille francs congolais soit 1,8 $ que lui a proposé un homme, apparemment en bonne santé en échange des rapports sexuels. De cet homme, Mwamini a attrapé le VIH SIDA et est aujourd’hui séropositive au delà du calvaire qu’elle vit depuis qu’elle est déplacée de guerre et veuve.

5.000 FC pour des rapports sexuels afin de nourrir ses enfants…

Menant une vie difficile dans le camps de déplacés de guerre, Mwamini s’est abonnée à un homme sexuellement. Elle a ainsi contracté le VIH SIDA dans le soucis de vouloir nourrir ses enfants.

“Quand nous avons fuit la guerre, mon mari a été tué par les rebelles M23. Je me suis retrouvée seule à subvenir aux besoins de mes enfants. Un homme apparemment en bonne santé m’a proposé 5.000 FC pour des rapports sexuels. Après deux jours sans manger, j’ai accepté sans hésiter et aujourd’hui je suis malade, sous ARV”, témoigne-t-elle.

Ce cas est parmi des nombreux autres dans des camps de déplacés de guerre dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.

Abandonnées à leur triste sort, elles s’adonnent au sexe dit de survie

Plusieurs femmes déplacées de guerre dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, se trouvent obligées à pratiquer le sexe de survie pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.

Pour Ia présidente du Collectif des associations féminines du Nord-Kivu, Isabelle Pendeza, l’autonomisation de la femme est une des réponses à ce défi auquel font face les femmes déplacées de guerre: “nous conscientisons les femmes à prévenir les violences sexuelles et à dénoncer toute forme de violence. Nous demandons à tous les partenaires et acteurs qui interviennent dans le camps de déplacés de plaider pour l’autonomisation des femmes déplacées de guerre. Si ces femmes ont des activités génératrices de revenus, elles éviteront de s’exposer.”

Les femmes déplacées de guerre au Nord-Kivu, sont parmi les premières victimes des violences sexuelles basées sur le genre dans des camps suite à la précarité de leur situation socio-économique.

Rose Mathe

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