Sud-Kivu : Christian Mousse, un danseur contemporain fier de sa profession
Jeune danseur, chorégraphe et thérapeute, Christian Mousse est un amoureux de la danse contemporaine. Outre le divertissement, son art lui permet d’exprimer  tout ce qu’il ressent mais également tous les maux qui rongent sa province et tout son pays. Cela fait 10 ans qu’il est danseur professionnel et 5 ans depuis qu’il est à la tête d’une compagnie de danse, Fire danse.
La danse aujourd’hui nommée danse contemporaine est née en Europe et aux États-Unis après la seconde guerre mondiale. Elle fait suite à la danse moderne et débute, pour certains, avec les courants postmodernistes. Les principes fondamentaux de cette danse s’axent autour de l’expérimentation du temps, de l’énergie, du poids, de l’espace et de la sensation.
Cet art n’est pas très rependu en République démocratique du Congo, plus précisément au Sud-Kivu. Dans la ville de Bukavu, Fire danse, est le seul groupe qui réunit différents jeunes venus de divers horizons, adeptes de cette danse postmoderne.
Pour Christian Mousse, cet art a pour rôle d’exprimer les sentiments du  cœur et de l’âme à travers des chorégraphies bien définies.
L’idée de faire la danse contemporaine est le résultat d’une inspiration de Michael Jackson, alors qu’il pratiquait encore le moonwalk, un mouvement de danse consistant à glisser des pas sous forme de breakdance.
« Au bas âge mes parents ne voulaient pas à ce que je fasse la danse surtout avec tous les préjugés envers nous danseurs, mais après un temps la famille a compris que j’étais sérieux et talentueux à la fois. Ils ont commencé à m’encourager en me payant même le transport pour aller aux répétitions et en m’achetant les tenues de danse » confie-t-il.
« Tout ce que je suis aujourd’hui c’est grâce à la danse, je ne savais pas si je pouvais circuler dans une grande partie de l’Afrique un jour, mais cela est devenu possible grâce à mon art. Je suis aussi un jeune entrepreneur car j’ai une unité génératrice des revenus chez moi qui me permet de subvenir à quelques besoins » ajoute-t-il.
Christian Mousse a participé avec sa compagnie au festival Amani tenu à Goma en février dans lequel ils ont joué un spectacle intitulé sage comme sauvage. Il participe à un festival international de danse contemporaine, East night of tolerance dance Festival, qui se tient actuellement au pays de milles collines, dans sa capitale Kigali. Son objectif est de promouvoir l’art contemporain à l’Est de l’Afrique et de donner aux jeunes danseurs l’espace et une carte pour mieux s’exprimer.
Pour Christian Mousse, la difficulté majeure dans l’exercice de sa profession est le fait que jusque-là l’art ne paie pas comme il se doit à Bukavu et n’acquiert pas l’attention de décideurs politiques.
Ils demandent à tous les artistes d’être forts car dit-il, si les choses ne vont pas bien dans d’autres domaines au pays, ils peuvent toute fois se vanter de l’art.
Par Musaba Proust
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