Sud kivu : Internews invite des autorités et la société civile à lutter contre des accusations de sorcellerie des femmes

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 années ago     360 Views     Laisser vos impressions  

Des femmes continuent d’être victime d’accusation de sorcellerie. Ces cas sont à la base de la justice populaire interdite par la loi congolaise. Des victimes sont soit brûlées, lapidées et chassées de leur milieu. A l’atelier provincial sur la problématique de plaidoyer sur les incidents des conflits et de sécurité liés aux accusations de sorcière enregistrés au Sud kivu, la représentante d’Internews a invité des autorités à appliquer la loi interdisant la justice populaire et à d’autres personnes d’éviter d’accuser la femme de sorcière, car cela constitue une violation des droits humains. Cet atelier est organisé sous l’égide du ministère provincial de l’intérieur, sous l’appui technique d’internews avec l’accompagnement financier de DFID.

Internews fait savoir que cette activité rentre dans le cadre du projet : « Appui aux réseaux des femmes pour la prévention des conflits en RDC Â» exécute dans quatre provinces à l’est de la RDC : Nord kivu, Sud kivu, Ituri et Tanganyika.

Pascaline Faida d’Internews fait savoir que parmi l’objectif de ce projet est d’impliquer davantage la femme congolaise dans la prévention des conflits. A côté des conflits liés aux cas d’accusation de sorcellerie, celle-ci a déploré aussi des conflits armés.

Elle indique que cet atelier fait suite aux différents cas répertoriés par des groupes d’alerte précoce de l’Association des femmes des médias, AFEM identifiés dans différents territoires de la province du Sud kivu.

Ces groupes ont rapporté des cas des  femmes tuées parce qu’accuser de sorcellerie, et d’autres ont été chassées de leurs habitations, signale-elle.

Elle indique que nombreuses de ces femmes ont été brûlées, lynchées ou soit lapidées. Par ailleurs, elle fait savoir qu’à part des femmes, des albinos et des enfants sont aussi accusés de sorcellerie.

Par la suite, Pascaline Faida signale que 80% des femmes accusées de sorcellerie sont soit des personnes de troisième âge ou encore des veuves.

A cette liste, elle signale des femmes vivant seules ; celles qui ont perdu des membres de leurs familles, des orphelins.

Elle invite à la responsabilité des autorités pour appliquer la loi congolaise qui sanctionne des cas de justice populaire. La protection intégrale de la femme est une obligation de tous ; cette pratique dévalorise la femme, la dépouille de sa dignité, conclut-elle.  

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