Sud kivu : La Coordonnatrice d’Afem Julienne Baseke dénonce des accusations de sorcellerie des femmes

Participant à l’atelier provincial de plaidoyer sur les incidents des conflits et de sécurité liés aux accusations de sorcières enregistrés au Sud kivu, Julienne Baseke a déploré du fait que  les femmes restent des victimes d’accusation de sorcellerie. Elle indique que celles-ci constituent la majorité des personnes qui font l’objet des pratiques néfastes et à la justice populaire, liées aux  accusations de sorcellerie sans aucun fondement rationnel et sans preuve légale. Cet atelier est organisé sous l’égide du ministère provincial de l’intérieur.

Baseke a déploré la croyance en la sorcellerie qui est encore répandue au Sud Kivu, qui selon elle est  généralement justifiée par le malheur au niveau communautaire ou familial, souvent attribué à la femme accusée de sorcière.

Elle indique que ces accusations déshumanisent la femme et engendrent des violences basées sur le genre, qui dans la majorité des cas conduisent à l’exclusion sociale des femmes voire au meurtre.

Par ailleurs, Julienne Baseke a invité des autorités, des acteurs de la société civile et leaders présents à l’atelier d’identifier des stratégies, à s’unir pour combattre ces cas d’accusation de sorcellerie de la  femme, qui freine son épanouissement.

Elle souhaite voir des participants contribuer à la prévention des conflits au Sud Kivu en soutenant les espaces de réseautage et d’échange entre les acteurs locaux et autorités pour mieux gérer les conflits au niveau provincial et local.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Appui aux réseaux des femmes pour diriger la prévention des conflits Â» mis en Å“uvre  au Sud Kivu par des organisations de promotion des droits des femmes dont CAFCO en collaboration avec L’Association des Femmes des Médias (AFEM) avec l’appui technique d’Internews et le financement de DFID.

Baseke signale que pour la mise en œuvre effective de ce projet, AFEM accompagne les femmes et hommes des groupes d’Alerte précoce sur les questions de gestion des conflits dans les territoires d’Uvira, Kalehe et Mwenga. AFEM travaille directement avec des femmes et hommes engagés sur la prévention des conflits dans 7 sites de ces territoires dont Kalonge, Nyabibwe, Sange, Luvungi, Lemera,Mwenga et Kamituga.