Sud – Kivu : A Kalehe, les hommes discutent entre eux sur les bonnes pratiques de la masculinité positive.

8 rencontres d’échanges et dialogues avec les hommes sur les bonnes pratiques de la masculinité positives ont été tenues par l’Association des Femmes de Médias AFEM dans les l’aires de santé de Nyabibiwe, Ihusi, Luzira et Kasheke pour parler de la masculinité positive.

Ayant réuni 120 personnes dont les jeunes et les hommes mariés, ces activités avaient comme objectif d’Outiller les hommes du territoire de kalehe (Kasheke, Luzira, Ihusi et Nyabibwe) sur les bonnes pratiques personnelles et communautaires pour la lutte contre la masculinité dominante et la promotion de la masculinité positive.

Comme le précise AFEM à travers son agent de terrain et facilitateur de l’activité Cikuru Mihigo, les hommes ayant reçu la formation sur la masculinité positive ont partagé leurs expériences à ceux qui n’ont pas des notions sur cette approche dans l’objectif de travailler ensemble afin de mettre fin aux violences sexuelles et basées sur le genre.

Certains participants aux rencontres sont intéressés par la pratique de la masculinité positive car, pour eux, quand un homme aide sa femme à réaliser les travaux ménagers, cela se traduit par une domination et la perte du pouvoir de l’homme.

« Je sais que depuis le temps de nos grands-parents, les hommes ont la charge de chercher de quoi nourrir leurs familles, mais aujourd’hui, vous nous parlez de comment partager des tâches dans le foyer. Alors, la femme va prendre la place de l’homme et celui-ci n’auras plus de pouvoir dans sa propre maison Â».

Lors de ce partage d’expérience, les hommes qui pratiquent la masculinité positive ont donné des témoignages sur la manière dont ils vivent dans leurs foyers sans domination mais plutôt amour et harmonie.

L’un d’eux Samy Makwere en parle « pour ce qui est de la masculinité positive, je demande à d’autres hommes de venir chez moi voir comment ça se passe. J’étais très difficile, plus que tous les hommes de Kalehe car réputé comme un homme qui ne restait jamais à la maison pour savoir ce qui se passe. Après la formation que j’avais reçue de AFEM, je me suis sentis alaise à faire les travaux ménagers pour l’intérêt de ma famille et mon intérêt personnel. Comment j’avais commencé? Un jour j’étais de retour à la maison et j’avais trouvé ma femme en train de faire la lessive, mais au-delà de ça deux enfants pleuraient au même moment. Directement j’avais intériorisé la formation et j’avais demandé à ma femme de laisser les habits et s’occuper des enfants et ma femme l’avais fait. J’avais pris la relève de lessiver les habits et s’était mon départ. Actuellement je me retrouve dans le marché en train de chercher la nourriture pour mes enfants et arriver à la maison, je fais la cuisine sans gêne. Donc pour moi, c’est un aller sans retour dans la masculinité positive Â» Témoignage

Ces derniers demandent à AFEM d’intensifier ces genres d’activités dans d’autres coins du territoire de Kalehe car entre homme, le message passe vite sur la masculinité positive.

Signalons que cette séance de sensibilisation qui a touché 4 aires de santé de Kalehe dont Nyabibwe, Ihusi, Luzira et Kasheke rentre dans le cadre du projet de « prévention et lutte contre les VSBG par l’implémentation de l’approche SASA Together et la campagne Tamar dans la province du Sud – Kvu» appuyée financièrement par NCA.

Rédaction