Bukavu : La société civile dénonce des constructions anarchiques visibles en ville
Des constructions anarchiques continuent d’être visibles dans les trois communes de la ville de Bukavu. Des maisons sont mêmes érigées au-dessus des conduites de canalisation d’eau ; une situation qui a des conséquences sur la circulation des eaux de pluie et provoque des inondations et d’autres dégâts. Dénoncée par la société civile, celle-ci déplore la négligence du service de cadastre pour règlementer ce secteur.
Les normes urbanistiques ne sont pas respectées à Bukavu. Certaines maisons d’habitations et les édifices commerciaux sont bâtis sur les conduites d’eau. Plusieurs fois, ces inondations ont provoqué mort d’hommes et éboulement de terre et bien d’autres problèmes.
Ces constructions des maisons et des bâtiments commerciaux sont érigés tous les jours sur des sites non appropriés dans toutes les trois communes de Bukavu sans quasi aucune intervention de l’Etat pour empêcher ces constructions.
C’est le cas par exemple dans la commune de Kadutu, aux quartiers Nyamugo, Kasali , Cimpunda et sur avenue industrielle. Ces maisons sont érigées sur les caniveaux d’évacuation des eaux comme c’est le cas sur la rivière Kahuwa et cela sans respecter les normes requises.
Dans cette même commune, d’autres construisent des maisons sur les conduites d’eau de la Régideso, ce qui empêche ainsi la réalisation des travaux d’amélioration de desserte en eau.
La situation est semblable dans la commune d’Ibanda , sur avenue Irambo, après les pluies l’on assiste à des inondations des maisons tous les jours dans les marrais communément appelé camp Luziba. Les habitants ont construit sur les caniveaux jusqu’à boucher ces derniers.
La société civile pointe du doigt le service de cadastre et affaires foncières qui octroi des parcelles à des endroits inappropriés à la construction. D’autres évoquent l’impunité des services juridiques sensés punir les auteurs de ces actes afin de mettre de l’ordre dans ce secteur.
Pascal Mupenda membre de la nouvelle dynamique de la société civile déplore la faible implication de l’Etat dans ce dossier de construction anarchique et le comportement des habitants à construire sur des sites impropres.
Mupenda fait savoir que les habitants qui érigent leurs maisons sur les conduites d’eaux risquent de voir leurs murs écroulés, leurs maisons inondés et tant d’autres.
Le chef de division provincial du cadastre, Benjamin Kakozi précise qu’au moins 5 mètres des désengagements devraient être respectés au côté des canaux d’évacuation d’eaux et les lignes hautes tensions et 50 mètres des rives sur le Lac du Kivu. Cependant, il déplore l’ingérence d’autres services publics dans les affaires foncières.
Benjamin Kakozi appelle à la responsabilité de la population qui est sensée connaître la loi foncière afin de se prévenir contre les conséquences néfastes.
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