Sud Kivu : La liberté de la presse : la situation moins encore bonne

Dans la province du Sud Kivu la liberté de la presse n’est pas toujours garantie. Certains journalistes se voient de temps en temps privés du droit d’information par des sources souvent officielles, d’autres sont arbitrairement arrêtés et dans le pire des cas tués et les crimes commis contre eux restent souvent impunis.

« Aujourd’hui de dizaines de cas des journalistes sont emprisonnés, de dizaines des médias sont réduits au silence et autres attaques récurrentes continuent d’être enregistrés » déplore le secrétaire général de l’organisation Journalistes En Danger, JED, Tchivis Tchivuadi.

Et l’organisation Reporters Sans Frontière, RSF dans son rapport récemment publié, noté que la RDC occupe la 152^ème  place sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse.

Plusieurs journalistes fustigent cette situation qui les empêche de bien faire leur travail, craignant pour leurs vies.

«  Les journalistes victimes des différentes atteintes à la liberté de la presse, dont les assassinats, les arrestations, les interpellations, les menaces restent marquer par un sentiment de peur » fustige un journaliste à la radio Iriba FM , victime d’une atteinte dans son exercice,  Radjabu Kasi.

Les efforts pour améliorer la liberté de la presse

Face aux atteintes à la liberté de la presse et les attaques contre les défenseurs des droits humains au Sud Kivu ; plusieurs organisations de défense des droits humains et corporation des journalistes dénoncent ces situations.

Pour promouvoir la liberté de la presse ; la province du Sud Kivu s’était dotée d’un édit portant protection des journalistes.

« Certes que nous avons salué les efforts des autorités provinciales pour promouvoir la presse, mais l’édit ne suffit pas à lui seul. Il faut des mesures d’applications, notamment juger les crimes contre les journalistes » propose un défenseur des droits humains, maître Justin Bahirwe.

Les corporations des journalistes dans la province, notamment l’union nationale de la presse du Congo sensibilisent les journalistes au respect de l’éthique dans leur travail.

« Nous continuons à appeler les journalistes à travailler dans le respect strict des lois et engagements qui régissent leur travail  dans notre organisation; mais aussi nous invitons les autorités à garantir la liberté de la presse et la protection des journalistes » propose Colette Salima rédactrice en chef à Mama Radio.

« Ce 03 mai, consacré à la journée internationale de la liberté de la presse ; nous invitons encore les journalistes de continuer à traiter leurs informations en suivant l’éthique et la déontologie régissant la presse »  recommande le professeur Adolphe Kilomba.

Cette année, l’humanité a célébrée la journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « Rôle des médias pour la promotion des sociétés justes, pacifiques et inclusives »