Bukavu : L’entretien des toilettes publiques dans les marchés pose problème

Les toilettes publiques dans les marchés à Bukavu sont loin d’être propres. L’état dans lequel se trouve ces toilettes expose les utilisateurs aux maladies infectieuses. Dans tous les trois communes, la santé des vendeuses et vendeurs est menacée, pourtant les gestionnaires de ces marchés perçoivent régulièrement des taxes qui devraient aider aux travaux d’assainissement.

« L’hygiène du corps humains commence par les toilettes Â», dit-on ; cette règle n’est pas d’application dans les marchés publics à Bukavu. A Bagira, Nyawera, Nguba et dans le marché central de kadutu, les conditions hygiéniques sont déplorables.

Les toilettes du marché de Nyawera ne sont pas entretenues, une odeur insupportable accueille les clients à l’entrée qui sont contraints d’y entrer car n’ayant pas d’autres solutions pour faire leur besoin petit ou grand, indispensable à la vie humaine, il faut affronter les odeurs et savoir où poser les pieds de peur d’y ramener quelques déchets.

A tour de rôle, les usagers des marchés de nguba, feu rouge, beach muhanzi et kadutu sont également confrontés au même scenario. Ces vendeurs ne cachent pas leur désolation et lancent un cri d’alarme aux autorités compétentes.

« Nous ne savons plus quoi faire, nos toilettes sont de plus en plus sales. L’odeur devient  insupportable, nous appelons à l’intervention des autorités compétentes  afin de préserver la santé des habitants Â» confie une vendeuse.

Pourtant à chaque entrée de ces installations figurent une tarification bien clouée : 100 francs pour faire le petit besoin et 200 fc pour le grand. Mais où va cet argent ? Que font les gérants de ces marchés ? Les bourgmestres et même le maire de la ville ? se demandent les observateurs.

Le constat dans la plupart des marché montre que des toilettes sont dépourvues d’installations de la REGIDESO et d’autres qui en possèdent, l’eau ne coulent presque plus. En attendant, les premières victimes de cette situation sont des femmes majoritaires dans ces marchés et facilement exposées à des infections, au vu de la morphologie de leurs organes génitaux.