RDC : Promotion de la musique à Bukavu, quel rôle jouent les maisons culturelles?
La journée dédiée à la musique est célébrée une fois l’an au niveau international et a la vocation de promouvoir la musique. La musique est simplement définie comme un art qui permet à l’homme de s’exprimer par l’intermédiaire des sons d’une Å“uvre musicale. Elle rend effective la créativité, l’éducation plus agréable ; est un langage de tous les êtres humains, et divertit.Â
Les sortes de musique généralement jouées en RDC sont notamment le Ndombolo, la Rumba, les musiques tribales et  folkloriques dites traditionnelles, zebola, Agbaya, Maringa, Nzango, Kebo Polka Pike, jazz, le soukous et rock.
Dans ses origines, la musique congolaise était éducative et fonctionnelle. La société primitive et ses exigences, la conduite à l’égard des supérieurs, les vices, les vertues, les contes, légendes et devinettes en constituaient les thèmes. C’était des chansons documentaires qui avaient un sens rituel, religieux et historique.  On peut citer les artistes comme Lwambo Makiadi, Rochereau qui ne ménageaient d’aucun effort dans leurs réalisations pour s’inscrire dans cette démarche.
Alors que la musique était dorénavant pratiquée par les hommes avancés en âge, actuellement à Bukavu elle est plus exécutée par les jeunes. Les femmes comme les hommes loin d’adopter les thématiques éducatives, chantent plus les chansons qui renvoient à l’amour et d’autres qui au finish ne laissent aucun message constructif aux amateurs de la musique. Parfois cela donnent plutôt lieu à des conflits communautaires, des soulèvements interpersonnels, calomnies et consorts.
Les rares artistes engagés qui s’inscrivent dans la logique primitive de la musique, ils chantent pour la paix, la cohabitation intercommunautaire, le respect des droits des femmes et enfants et transmettent à leur public un message de changement de mentalité et de cohésion sociale.
 Les obstacles sont légion
Pendant ce temps, le manque de soutien, la piraterie et la situation politique de la RDC restent les obstacles majeurs que connaissent les artistes de Bukavu dans l’exercice de leur métier.
« Ce qui nous freine pour ressortir qu’il se doit l’aspect lié à la cohésion sociale c’est tout d’abord le climat d’incertitude politique. Par peur d’être assassiné ou enlevé certains musiciens sont obligés d’adopter un rythme de chanter qui ne met pas leur vie en danger. Il y a aussi le non investissement dans l’industrie musicale » précise le directeur de Ndaro culture, Thomas Lusango, centre de formation et d’encadrement des artistes.
Il demande aux autorités compétentes d’accompagner les musiciens pour qu’ils exercent leur travail dans toute quiétude.
L’apport des maisons culturelles
L’institut français de Bukavu l’une des rares maisons qui offrent des espaces aux artistes, a parmi ses missions principales la mise en valeur de la scène culturelle congolaise notamment la musique.
C’est ce qu’a révélé Pacom Bagula, chargé de communication à cette structure. Il indique qu’ils encouragent les artistes locaux à l’intégration de thématiques éducatives dans leurs compositions pour plus d’impact. Aussi, ils leur facilitent l’accès aux matériels de sonorisation et cadre pour la promotion de leurs musiques.
Notre source souhaite que les artistes musiciens capitalisent l’opportunité que leur offre l’institut français pour la valorisation de leur métier.
Par Musaba Proust
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