Spécial magazine de l’environnement : « l’abattage désordonné des arbres, une des causes des catastrophes naturelles au Sud-Kivu »

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       7 mois ago     167 Views     Laisser vos impressions  

La province du Sud-Kivu en général, la ville de Bukavu en particulier fait face à l’abattage désordonné des arbres fustigent des environnementalistes. Pour ces analystes, d’ici quelques années, la ville risque de se retrouver sans arbre.

Ces derniers signalent beaucoup d’arbres sont coupés soit pour la fabrication des braises, des planches de construction, et malheureusement sans que d’autres ne soient pas plantés.

KYANGUI KASIWA chef de site LWAMA KIVU, un site sous la gestion de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN, conseille aux communautés d’éviter de couper des arbres d’une manière désordonnée. Par ailleurs, celui-ci signale qu’il est connu qu’avant de couper un arbre on doit avoir l’autorisation de l’autorité locale, ou encore appeler à planter dix autres, selon la loi de la conservation de la nature, le décret loi n°14/019 du 19 Août 2001

Innocent BAYUBASIRE, Chef de Bureau à la Coordination provinciale de l’environnement rappelle que les arbres protègent contre les érosions, d’où pour lui la responsabilité des toutes les communautés de ne pas abattre d’une manière désordonnée les arbres.

« Appelée jadis Bukavu la verte, la ville est telle qu’aujourd’hui, il est parfois difficile de trouver un arbre même fruitier dans plusieurs avenues et quartiers. Tous les espaces verts sont envahis par des maisons en matériaux durables Â» regrette Innocent BAYUBASIRE

Pour sa part, Josaphat RUBENGA, responsable du mouvement Casque vert, fait savoir que l’abattage massif et incontrôlé des arbres a des conséquences néfastes sur l’environnement, étant donné que l’arbre joue un rôle important dans l’écologie.

« L’abattage excessif des arbres, désordonné, est à la base aussi des catastrophes naturelles qui se manifestent par des problèmes de glissement de terrain, la coulée de boue et l’augmentation des inondations,… Â» confie Josaphat RUBENGA

Pour sa part, Marie BWAMI, coordonnatrice de l’Association pour la Conservation Communautaire de la Biodiversité, estime face à ce problème qu’il faut d’abord la restauration de l’environnement et de planter un arbre à deux mètres de celui qu’il faut couper.

Par ailleurs, elle signale que pour bénéficier d’un arbre, il faut environs 7 ans, c’est pourquoi le principe de planter deux arbres avant d’abattre un ne peut pas permettre à la communauté de bénéficier de ce dernier.

Et face ce problème d’abattage excessif des arbres, Joël MUBAKE, coordonnateur de l’organisation Science et Développement Durable, estime que la population devrait opter pour l’utilisation des réchauds à gaz et des briquettes à la place des bois de chauffe.  

Pour l’équipe de la réalisation du magazine, présentation : Alice KAJABIKA

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