Spécial magazine sur la création d’une coalition d’acteurs pour lutter contre des accusations sorcières des femmes et filles dans la province du Sud-Kivu

Posté par  Cikuru Kadjunga   à  ,      3 mois ago     440 Views     Laisser vos impressions  

La vie des femmes reste en danger suite au cas d’accusation de sorcellerie. Au vu de la persistance et les conséquences de ces accusations,  l’Association des Femmes des Médias, AFEM vient d’organiser une rencontre avec différents acteurs afin de créer une synergie pour combattre ce phénomène. Ainsi, des organisations de la société civile, des leaders communautaires, des représentants de la police et de la justice et d’autres personnalités viennent de s’engager à lutter contre ces accusations.

Depuis 2021 à ce jour, la Coordinatrice de l’AFEM Julienne BASEKE fait savoir que 31 femmes ont été tuées suite à ces accusations. Par ailleurs, elle signale que d’autres femmes victimes ont été contraintes de fouir leurs milieux,…

« Il faut que l’Etat congolais puisse punir des auteurs de ces accusations. Nous avons déjà des lois, mais souvent l’application des lois sur les droits des femmes qui reste déplorable. S’attaquer à la femme, c’est détruire toute la société Â» confie Julienne BASEKE

Et maître Aline BAHATI, avocate au Barreau de Bukavu, fait savoir que ces accusations de sorcellerie constituent une forme des violations des droits humains. Et le code pénal Congolais sanctionne ces cas de recours à la justice populaire, dit-elle.

De son côté, Colonel Emmanuel ESENGO, commandant de la Police dans la ville de Bukavu, fait savoir que la police va sanctionner tous les auteurs de la justice populaire. Il rappelle que la vie est sacrée, et aux cadres de base de signaler tout cas d’accusation de sorcellerie à la police afin que celle-ci intervient le plutôt.

Willy MBAYI, magistrat, avocat général près de la cour d’appel au Sud-Kivu, promet l’application rigoureuse de la loi afin de combattre ces cas de justice populaire, notamment des cas d’accusation de sorcellerie, où souvent des victimes sont brûlées ou tuées.

Pour l’équipe de la réalisation du magazine, présentation : Espérance WABATINGA

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