Sud kivu : Des autorités, journalistes et acteurs de la société civile s’engagent à lutter contre des accusations de sorcellerie des femmes

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 années ago     557 Views     Laisser vos impressions  

Après avoir analysé les causes, les conséquences, les acteurs des cas d’accusation de sorcellerie dans la Province du Sud-Kivu ; des participants à l’atelier provincial de plaidoyer sur les incidents des conflits lies aux cas de tueries des femmes accusées de sorcières dans la province sud- kivu organisé par l’Association des Femmes des médias (AFM) avec l’appui de INTERNEWS et financement de DIFID du 1er au 02 mars 2021 dans la Salle de l’INPP à Bukavu ; s’engagent chacun selon sa profession et milieu de vie à combattre ces accusations.

Parmi les causes d’accusation de sorcellerie des participants ont notamment mentionné certaines chambres de prière, non application de la loi, qui sanctionne la justice populaire, les fausses croyances et la pauvreté, â€¦

Des participants ont montré que cette situation conduit à l’humiliation de la femme, au meurtre, à l’exclusion de la femme, à la torture physique que morale et d’autres pratiques néfastes, qui déshumanise la femme et ternie la société entière.

Ainsi, parmi ces derniers à ces assises : des autorités, des journalistes, des acteurs de la société civile, des chefs coutumiers, des militaires et policiers, à l’unanimité ont condamné et promis de combatte les cas de justice populaire et cas d’accusation de sorcellerie des femmes.

Ces figures se sont engagées à constituer un lobbying et à mener des plaidoyers pour mettre en place des mécanismes institutionnels, légaux et sociaux pour protéger et sécuriser les femmes et les enfants accusés de sorcellerie.

Des représentants d’Internews, du gouvernement et d’AFEM

Engagement du gouvernement provincial et services techniques (Divisions du genre, justice, droits humains, intérieurs et affaires coutumières)

Conscients des conséquences des accusations de sorcellerie des femmes et la justice populaire, des représentants du gouvernement provincial se disent prêts à : sensibiliser les couches sociales au respect des droits humains ; d’enquêter, identifier et arrêter les présumés auteurs des enlèvements liés aux accusations de sorcellerie et de fermer les chambres des prières et maisons d’invocation qui versent dans les dérives liées aux accusations de sorcellerie.

Engagement de l’Assemblée provinciale

Des élus du peuple de leur côté, se disent aussi prêts à faire le suivi de mise en application des Edits votés à l’Assemblée provinciale (édit portant interdiction de recours à la justice populaire) et d’nitier un Edit provincial portant incrimination des pratiques de sorcellerie.

Des députés et leurs représentants signant l’acte d’engagement

Engagement des autorités coutumières

De leur côté, des gardiens de la coutume, où souvent certaines coutumes sont indexées de discrimination contre la femme et de contribuer à l’accusation de sorcellerie des femmes, se disent prêts à : Interdire les pratiques de sorcellerie et protéger les victimes d’accusation de sorcellerie et sanctionner les personnes qui pratiquent la sorcellerie.

Engagement de l’armée et la police

Armée et la police signant l’acte d’engagement

Des représentants de la police et armée se disent aussi prêts à sensibiliser la population, les militaires et les policiers et leurs dépendants à ne pas recourir aux pratiques de sorcellerie. Aussi, ils vont enquêter sur les cas d’accusations de la sorcellerie et appliquer les sanctions prises par la justice à l’endroit des coupables accusés de sorcellerie.

Engagement des organisations de la société civile et institutions supérieures et universitaires

Des représentants de la société civile

Les scientifiques de leur côté, se disent prêts à mener des plaidoyers auprès des autorités judiciaires pour la poursuite des infractions qui découlent des accusations de sorcellerie et faire un état des lieux du niveau d’exécution de l’Edit sur la répression de la justice populaire. Enfin, d’organiser des conférences sur la problématique de la sorcellerie et ses effets néfastes sur la paix et la cohésion sociale avec la participation intéressée des chefs coutumiers et des chefs religieux.

Engagement des journalistes

Des professionnels des médias, le quatrième pouvoir, qui ont une grande responsabilité dans la communication pour le changement, se disent prêts d’organiser des ateliers de sensibilisation des responsables des médias sur la censure des contenus faisant l’apologie de la sorcellerie ; de vulgariser en langues locales l’édit portant interdiction de la justice populaire liée à la sorcellerie.

Engagement des groupes d’alerte précoce

Enfin, de leur côté des membres des groupes d’alerte précoce, qui ont documenté des cas de sorcellerie dans différents territoires, se disent prêts d’identifier les auteurs des accusations de sorcellerie et leurs effets néfastes dans la communauté ; de mobiliser et sensibiliser les membres de la communauté au respect des droits humains ; et par la suite de mener le plaidoyer auprès des autorités locales en faveur des victimes accusées de sorcellerie.

Par Déo Cikuru

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