Sud-Kivu : Des stéréotypes et préjugés en milieu professionnel freinent l’épanouissement de la femme.

Les femmes et les jeunes filles continuent d’être victimes des préjugés et stéréotypes en milieu professionnel dans la province du Sud-Kivu.                      Malgré leur compétence, elles restent régulées à des fonctions subalternes aussi bien dans les institutions publiques que privées. Pour beaucoup d’observateurs, cette situation freine l’épanouissement professionnel de la femme.

Le non-accès des femmes et filles à l’emploi suscite des questionnements dans l’opinion, malgré leurs compétences dans différents domaines. Dans certaines organisations les hommes restent convaincus que la femme n’est pas capable d’assumer un poste de responsabilité.

Selon eux, les femmes qui sont engagées parachutent sans mériter ou sont favorisées par des responsables des services. Pour eux, les femmes sous-représentées sur le marché de l’emploi et occupent les emplois les moins productifs et moins rémunérés, pourtant leur contribution au développement économique ne fait plus de doute.

Ces inégalités freinent le développement durable et sont susceptibles d’augmenter le niveau de pauvreté des femmes.

La plupart des femmes qui sont victimes de ces préjugés sont celles qui travaillent comme journalistes, médecins, hôtelières, policières, politiques.

Pistes de solution aux préjugés et stéréotypes

Selon Papy Kajabika, défenseurs des droits humains, les familles devaient renforcer l’éducation des enfants filles pour bien les préparer à assumer plus tard des postes de responsabilité dans la société.

Pour lui, plusieurs défis sont à la base de la persistance des préjugés à l’égard des femmes en milieux professionnels ; c’est notamment le manque d’éducation de base en famille, la non exploitation des talents par les femmes mais aussi le découragement des femmes elles-mêmes.

Et la coordonnatrice de Tous pour le genre, le développement et la paix, Agnès SADIKI fait savoir que leur organisation organise des séances de renforcement des capacités pour amener les femmes à croire en leurs capacités.

« â€¦En ville comme au village, nous organisons des sensibilisations pour montrer notamment les compétences de la femme. Les hommes doivent accompagner les femmes dans la lutte contre les violences que subissent les femmes,… Â» confie Agnès SADIKI

Elle demande à la communauté de toujours tenir compte des capacités des femmes et filles, en barrant la route aux coutumes rétrogrades.